vendredi 28 novembre 2014

'Y a pas le feu au lac !

Pendant que les derniers skippers de la Route du Rhum déboulent de l'autre côté de l'Atlantique, vos humbles disciples s'amarrent joyeusement au port de Cassis ce mercredi 25 novembre 2014. Ces 2 dernières semaines ont été placées sous le signe de la patience à bord de Cartahu.
Et il en faut à cette période en Méditerranée si on ne veut pas se faire cueillir en mer par une météo à l'humeur taquine !

Après notre escale de 3 jours aux Saintes-Maries de la Mer pour laisser passer un coup de Sud-Est, nous voilà repartis pour de bon plein l'Est, vers la cité phocéenne, Marseille !

Bien sûr, c'est pas aussi joli que la Bretagne, mais c'est quand même pas si mal !

Nous déboulons ainsi dans la rade de Marseille au portant à plus de 8 nœuds, les safrans rouge-ferrari chantent, le rock'n'roll est de la partie. Pas de doute, l'équipage est heureux.



Et c'est à la très chic Société Nautique de Marseille en plein milieu du Vieux Port, que nous jetons notre dévolu pour nous amarrer. Le côté « Gitan de la Mer » est rangé dans un coffre, nous faisons les jeunes hommes (et jeune femme :-P) pour nous réintégrer à la vie urbaine. Objectifs de l'escale : revoir des amis, famille, découvrir Marseille, mais aussi réglage du gréement de Cartahu et fixation de l'hydrogénérateur de 300W de Watt&Sea. Ce système nous permettra de produire l'énergie nécessaire à tout l'équipement électrique en navigation, en particulier pour les périodes sans accès au secteur pour recharger les batteries de Cartahu (petit article un peu technique à suivre sur l'énergie à bord d'un voilier). D'ailleurs nous lui cherchons encore un petit nom, à ce joli hydro...

Reste à le câbler ! (ndlr : maintenant c'est fait !)

Nous avons décidé de fixer l'hydro sur le bord du support du moteur, ce qui veut dire travailler de l'acier inox. Évidemment, nous n'avons que peu de matériel à bord de notre voilier de 6,50m et partons à la recherche d'un atelier sympa. Et oh bonheur, nous tombons par hasard (-pour de vrai de vrai-) sur LE seul atelier associatif de réparation de vélo de Marseille. Les bénévoles sont maxi sympas, et bien que nous voyagions en voilier et non pas à vélo, ils nous aident volontiers. Hormis qu'ils n'ont pas de Délichocs en libre service, l'atelier est vraiment super. En échange, nous revenons le lendemain pour leur filer un coup de main de démontage de vieux vélos. Pas de doute, il y a bien un esprit commun des « voyageurs lents » (même si le vélo peut être considéré comme un moyen de transport rapide comparé au bateau :-) :-) ).

Atelier démontage au Vélo en Ville

Guénola fait des photos de magazine du MUCEM

... Puis des photos d'arts

Voilà déjà 4 jours que nous sommes en escale, nous sentons la rouille s'installer, il est temps de repartir. Oui, mais non. Un fort vent d'Est s'est installé (-en tous cas sur les bulletins météos-) et nous empêche de continuer. Pourtant, à Marseille il fait beau, il n'y a pas un brin d'air. Comme nous sommes têtus, nous tentons quand même. Et… forcément 100 m après la sortie de la rade (bien protégée du vent d'Est), il y a plus de 20kts de vent dans le nez et surtout la mer est forte. Boarf, on ravale l'orgueil et on fait demi-tour pour se planquer au Frioul. Deux jours plus, tard les 5-6 beauforts d'Est sont toujours là, mais on a les dents qui rayent le cockpit de Cartahu. On repart à l'aurore, juste après la fin d'un orage, pour Cassis… où il nous faudra probablement encore attendre 4 jours. La météo prévoit un fort coup de tabac (≥ 50kts, soit plus de 80 km/h …).

En vrai, guénola est contente. Elle est juste très concentrée ;-)

Oui, nous apprenons à prendre notre temps sur Cartahu. Après tout, la vie n'est pas une course.

jeudi 13 novembre 2014

Saintes-Maries-de-la-Mer

On a fini par quitter Sète (danger, on commençait à prendre racine!)
Nous voici donc à Saintes-Marie-de-la-Mer (petit port mignon et accueillant), après une escale à Port Camargue (port gros et moche, accueil nocturne par l'équipe des douaniers)
On y reste le temps que passe le prochain coup de vent (encore un BMS - bulletin météo spécial = ça souffle trop fort pour nous - prévu pour demain).

Bises de Camargue, le pays du riz, des taureaux (en chair et en os dans les arènes ou dans la rue, ou dans l'assiette sous forme de saucisson ou de "gardiane") et du sel "La Baleine" (on en a vu des montagnes en passant à vélo près d'Aigues Mortes)





mardi 11 novembre 2014

Qui veut aller loin ménage sa monture (et enfourche un vélo)


On a quand même un peu la bougeotte, et on nous attend près de Marseille pour faire la fête alors nous voilà en route, à vélo jusqu'à Arles puis en train jusqu'à Marseille. On se fait piéger dans les salines de Frontignan : magnifiques paysages, mais moustiques voraces et vase dans laquelle nous nous enlisons (le temps de se faire croquer par une centaine de moustiques affamés qui ne doivent pas voir souvent d'humains dans le coin, et de traîner péniblement nos montures dont les roues et les gardes boues ne font plus qu'un, unifiés par un gros bloc de boue. Tout de suite ça roule moins bien…).
Marseille pue le pot d'échappement mais parmi les voitures plutôt hostiles, un autre cycliste nous salue : nous ne sommes pas les seuls à nous noircir les poumons !
Après un sympathique week-end pendant lequel on troque Cartahu contre une tente sarcophage (histoire de relativiser au retour et de se dire que, finalement, Cartahu n'est pas si bas de plafond :-D) nous voilà de retour à Sète. On attend l'accalmie en bricolant, il y a toujours de quoi faire sur une maison flottante.


Les salines de Frontignan - avant le bain de vase agrémenté d'assaut de moustiques

Salines de Frontigna - au bout du caillebotis, la vase!

jeudi 6 novembre 2014

Episode settois


Nous fêtons notre arrivée à Sète en dégustant de bonnes tielles (spécialité de la ville, c'est une sorte de tarte épicée au poulpe).
Finies les heures au moteur, nous redressons le mât de Cartahu et profitons de quelques jours de repos dans la ville de Paul Valéry et de Georges Brassens.
La Méditerranée est capricieuse, au calme plat succèdent vent fort et mer agitée. Difficile de trouver la fenêtre météo idéale pour hisser les voiles et mettre le cap sur Marseille.
Tant pis, nous préférons être prudents et restons encore un peu au sec à Sète : l'occasion de nous cultiver au MIAM (Musée International des Arts Modestes) et au CRAC (Centre Régional d' Art Contemporain).

Arrivée sur Sète - vue de l'étan de Thau

Arrivée sur Sète

Passage sous les ponts levants

Cartahu dans la ville

Sète by night -sous la Lune

Sète vintage

Au MIAM - Exposition "HETA-UMA"

Au MIAM - "HETA-UMA" - oeuvres de l'artiste Picopico


Au MIAM - "HETA-UMA" - insultes japonaises




 au port par force 7: la valse des mâts

en mer par force 7: on préfère être au port!

Le canal en images












Sur le pont canal d'Agen

Dans le brouillard, sur le canal. Là où on comprend l'utilité et l’étymologie de la corne de brume...


Arrivée d'écluse à Toulouse

Arrivée d'écluse à Toulouse 2 : on se sent tout petits!



Au fond du gouffre, les portes se referment

Toulouse, où on aurait bien aimé s'arrêter un peu...

Halte cassoulet à Castelnaudary

L'odyssée européenne commence par les eaux calmes du canal

Tunnel-canal   
Beziers


Beziers
Beziers