mardi 3 février 2015

On prend du Sud !

Après notre escale Génoise, nous continuons Sud-Est pour atteindre les Cinq Terres (ou « Cinque Terre » comme on dit si bien ici). Les Cinq Terres sont composées de cinq villages, tous nichés sur des pointes en bord de Méditerranée. Autant dire qu'avec les couleurs des différentes maisons, surplombées de citronniers et d'orangers, l'endroit a du charme. D'ailleurs l'Unesco nous a devancé en classant cette zone Patrimoine mondial. Naviguer en hiver présente quelques avantages, puisque nous avons pu accoster et dormir tous seuls dans le petit port d'un de ces villages (-de-) perchés : Vernazza.

Le lendemain, bien heureux de cette escale, nous repartons pour Portovenere (tout proche) avec un vent de terre léger et un super soleil. Oui mais la Méditerranée aime faire des blagues, et ce petit vent tout mignon devient vite très rafaleux. Portovenere est sur une pointe, faisant face à une île, accélérant encore davantage le flux d'air. L'arrivée au port est bien rock'n'roll, avec à la VHF le bosco qui n'arrête pas de répéter « Be careful, lot of winds, lot of waves in the harbour » (-merci on a remarqué coco-). Le village est magnifique, et en plus, on croise enfin d'autres voileux sur les bateaux voisins !

Le jour suivant, le vent de Nord-Nord Est est superbe, et nous descendons plein Sud gentiment poussés sur une mer plate et sous le soleil : Viareggio, Pisa, Cala di Medici, San Vincenzio et enfin le mercredi 28 janvier, l'île d'Elbe ! Nous oublions nos petits tracas de météo des semaines précédentes, nous nous sentons au printemps, même s'il fait plutôt frais. Sauf qu'une méchante tempête d'Ouest vient sonner le glas du beau temps, et celle-là ne fait pas semblant. Au large de l'île : plus de 50 nœuds établis et 6m de creux. Gloups. On s'enterre au fond du port de Portoferraio, on double les amarres, on éloigne Cartahu du quai, et nous on va se louer une super petite Panda bleue électrique pour visiter l'île :-) On voulait une Vespa, mais sous la pluie orageuse, et dans le vent, c'est peut-être pas adapté.

Une fois le vent calmé, on repart ce dimanche 1er février très tard, pour attendre la fin d'un orage. On reste sur l'île, mais on change de côté. En rentrant au port de Cavo, les impacts de foudre reprennent derrière nous… Le lendemain matin, la météo semble correcte et le vent super bien orienté, malgré quelques gros cumulonimbus bien moches au loin. On décide de repartir et forcément, on se prend un petit grain pas bien méchant. Sauf que Guéno remarque sur notre babord, « un drôle de nuage en forme de tube qui descend jusqu'au sol ». Ah ben zut, une trombe (un nuage de particules d'eau en rotation avec des vents super violents), ah non deux trombes ! On en verra 6 en une heure !!! De quoi calmer nos ardeurs de traversée vers la dernière île Toscane : Giglio. Décidément, la Méditerranée n'est  pas facile en hiver :-)





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