Arrivés début juin à
Thessalonique, il nous restait une vingtaine de jours avant le
transport terrestre de Cartahu jusqu'en Baltique. Trop peu pour
passer les Dardanelles, le Bosphore et rejoindre la mer Noire avec
Cartahu du fait des
conditions météorologiques.
Mais l'Est nous faisait de l’œil,
et nous voici embarqués pour Tbilissi à bord d'un sympathique
bus géorgien.
Nous sommes les seuls « occidentaux »
du bus, le reste de
l'équipage et des passagers, pour la plupart géorgiens (et
également quelques arméniens), sont au petit soins pour nous, même
si la communication est souvent ardue. Les
géorgiens sont adorables, nous offrent nourriture
et conseils à profusion, le
thé et le café coulent à flot et le bus est même doté d'une
connexion wifi en Turquie et d'un prise 230V. Bref,
les 45h de bus passent sans que l'on ne s'ennuie, et
on a même pu dormir presque confortablement (plein de place pour les
jambes et bus à moitié plein permettant de s'étaler). On passe au
total 9h aux postes frontières (7h à la frontière greco-turque et
2h à la frontière turco-géorgienne). On apprécie d'autant plus
l'espace Schengen après cette expérience, et on admire la patience
des Géorgiens qui attendent sans broncher. Finalement, on arrive à
Tbilissi deux jours après notre départ, fourbus mais heureux de
retrouver Rélie et de découvrir ce pays dont on nous a tant conté
dans le bus.
Après deux jours à Tbilissi, nous voilà déjà repartis vers le Sud du pays, en route vers la frontière turque. Nous nous arrêtons à Gori -la ville natale de Staline, située tout près de la ville troglodytique dUpliststikhe, Borjomi réputée pour ses eaux minérales, et Akhalstikhé, ville connue pour sa citadelle refaite à neufd'où est originaire la famille d'Aznavour (minorité arménienne importante). Nous trouvons à chaque étape des guest houses à l'accueil chaleureux et au prix tout à fait raisonnable.
Depuis Akhalstikhé, nous cherchons à rejoindre la ville de Kars, à l'Est de la Turquie. La ligne de train ne fonctionnant pas sur ce tronçon et les (mini)bus ne desservant pas cet itinéraire, nous profitons des services d'un taxi arménien qui nous amène jusqu'au poste frontière. Celui-ci est tout petit et l'entrée en Turquie se fait rapidement et sans encombre. On nous parle d'un bus qui pourrait nous rapprocher de notre destination, mais aucune trace ni du bus ni d'un arrêt dans les environs... On se dépêche donc de rattraper la seule voiture que l'on a vue passer la frontière pour lui demander de nous rapprocher un peu de notre objectif. C'est à bord d'une voiture anglaise immatriculée en Biélorussie et conduite par un azerbaïdjanais que nous arrivons à Kars, beaucoup plus rapidement que l'on aurait pu le croire dans nos rêves les plus fous. La communication est un peu compliquée (en russe!) mais le paysage est somptueux (moyennes montagnes d'un vert éblouissant). A Kars, après avoir rejoint le centre conduits par un papy turc, nous dégottons un petit hôtel où nous buvons les premiers (d'une longue série) thés turcs. On nous offre des pâtisseries turques et on parle grâce à Google Translate. Le lendemain matin, nous montons dans le Dogu Ekpresi, un train pas si express que son nom l'indique qui nous amène en 24h jusqu'à Ankara. A Ankara, nous nous faisons masser - scruber - mousser au hamman Sengul (contribution Valou: "à un moment, y a un moustachu qui te gratte les fesses avec un gant-éponge, j'ai adoré"), visitons le mausolée d'Atatürk (contribution Valou: "c'est grand") et grimpons jusqu'à la citadelle (contribution Valou: "c'est haut"). Nous quittons Ankara le soir même à bord d'un bus pour Istanbul. Mauvaise pioche pour le bus, des bébés hurlants sont à portée de nos oreilles et la nuit sera plus blanche que reposante. Istanbul nous voit arriver les yeux cernés, les effets du hammam complètement estompés. Après quelques heures d'errance dans Istanbul, nous arrivons dans le quartier de Fatih, où nous posons nos bagages avant de repartir visiter la ville. Nous avons notamment emprunté le tunnel ferroviaire sous le Bosphore (1,4 km de long, 60 m de profondeur, construction anti-sismique - projet "Marmaray").
Trêve de mots, voici des photos:
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45h de bus? même pas peur! nous sommes armés d'une dizaine de films et d'un pot de pop corn XXL! |
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Tbilissi vue d'en haut |
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Les Géorgiens, pros des balcons et persiennes finement travaillés |
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Le fameux pain géorgien: "lavash" |
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Gori (ville natale de Staline). Des guerriers géants estropiés gardent la citadelle... |
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Gori, à l'intérieur de la citadelle. L'herbe est-elle plus verte qu'ailleurs? |
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Valou l'explorateur s'extirpant de la citadelle par la sortie officieuse |
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La citadelle vue d'en bas |
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Gori - l'ancien marché couvert qui a perdu son toit
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Upliststikhe, place forte troglodytique sur la route de la Soie, habitée depuis 1000 av. J.C. |
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Upliststihke - "la salle de la colonne", taillée dans la roche |
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Upliststikhe - un mystérieux cube de roche volcanique élu par les escargots |
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Upliststikhe |
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Borjomi - les restes de la citadelle au milieu des sapins |
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Borjomi - ses maisons cossues aperçues à travers un pont alambiqué |
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Borjomi - les jeux d'enfants abandonnés donnent un côté enchanteur à la forêt... |
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Borjomi - un schtroumpf dans sa hutte |
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Akhalstikhe - au coeur de la citadelle de Rabati |
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Akhalstikhé - Rabati |
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Akhalstikhe - Rabati |
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En Turquie, juste après le passage de la frontière |
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Bis |
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Kars, du haut de la citadelle |
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Kars - la citadelle et un ancien hammam |
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Kars
- ancien hammam vu de l'intérieur. On a croisé de nombreux pigeons et
une créature poilue qui s'est enfuie dans l'un des trous du sol |
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Kars - la préparation du fameux thé turc |
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Le Dogu Ekpresi: Kars-Ankara en 24h (on dépasse parfois les 20 km/h...par le bas) |
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Nos billets pour le Dogu Ekpresi. L'employé qui nous les a vendus a fait preuve d'une grande originalité pour nos noms :-) |
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A bord du Dogu Ekpresi: le spectacle des montagnes d'Anatolie |
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Encore un thé dans le wagon bar du Dogu Ekpressi |
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Ankara - le mausolée d'Atatürk perché sur une colline surplombant la ville |
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Ankara, mausolée d'Atatürk - un employé bichonne un garde (on s'est longtemps demandé s'il ne s'agissait pas d'une statue mais il a bougé les cils) |
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Ankara - le vieux centre historique tout neuf qui sent encore le bois frais |
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Ankara - derrière la citadelle et le vieux centre bien léché, la ville offre un tout autre visage |
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Une grenouille à Istanbul |
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Istanbul colourful arc-en-escalier |
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Super belles photos, ça donne envie de voyager ! Les billets de train m'ont donné un fou rire :D
RépondreSupprimerBonne traversée par les terres et à bientôt dans la Baltique !
Véro