Gaios, île de
Paxos. On est amarré le long d'un quai tranquille, coincés entre
l'île de Paxos et une deuxième île encore plus minuscule. Le coin
est superbe, regorge d'oliviers, d'orangers et de citronniers.
Dans la soirée un catamaran anglais pas comme les autres s'amarre à
côté de nous. Il s'agit du bateau d'Ann et Tony. Ils ont 75 ans et
naviguent la moitié de l'année à bord de ce bateau, taillé pour
la course au large. C'est clair que ça change des gros catas
immondes de location qui tournent en mer Ionienne. Ils voyagent ainsi
depuis une dizaine d'année et nous racontent leurs traversées à
plus de 15 nœuds, ça décoiffe à côté de Cartahu :-)


Après 2 nuits sur
l'île, on repart pour Preveza, une petite mer intérieure réputée
pour sa faune particulière. Il se dit qu'on peut y croiser cigognes,
pélicans, dauphins et d'immenses tortues marines. On a bien regardé,
et on a vu que des cigognes et beaucoup beaucoup de voiliers en
hivernage à terre ! Le lendemain, on s'enfonce dans le golfe vers
Vonitsa. La ville est toute petite et surplombée d'un vieux château,
infesté de vipères d'après les locaux. On y rencontre Andreas qui
vit sur son bateau et qui est skipper professionnel pour les
touristes l'été. Il nous explique tous ses coins préférés et
nous garantit que, vraiment, les îles Ioniennes sont LE meilleur
spot de voile en Méditerranée (ou peut-être même du monde, mais
l'anglais grec n'est pas toujours évident à comprendre). Le soir,
alors que nous nous apprêtons à prendre l'apéro sur le bateau de
Philippe et Patricia, 2 français fraîchement arrivés, Andreas
vient nous retrouver. Il nous demande si on est prêts pour aller
voir le « Fisherman ». Fisherman, Fisherman… ça sent
la grosse embuscade, et on se laisse emmener en automobile sur une
petite plage, au soleil couchant, avec juste une taverne. Celle-ci
est tenue par un pote d'Andreas et propose des poissons extra-frais
puisqu'ils sont élevés (sans aucune alimentation rajoutée par la
main de l'homme) dans un lac salé à 20m du resto par … le
Fisherman ! On passe une super soirée, l'ouzo coule à flot et
on finit repus par la pêche/pisciculture locale.
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A Voinitsa, les vaches aussi vont à la plage |
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Plage parsemée de pierres aux multiples perforations, dans lesquelles on peut apercevoir un Valou |
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Andreas, qui nous a invité à déguster les produits du Fisherman |
Le matin suivant, le
lever est difficile mais on force la marche pour rejoindre l'île de
Lefkas. Il y a 25MN à faire entre spi quand ça souffle légèrement
et notre bon vieux moteur Gonzales quand ça mollit. On trouve une
petite baie, super abritée, parfaite pour mouiller sur ancre. On y
reste quelques jours, pour profiter notamment des commerces locaux
pour réparer 2-3 trucs sur Cartahu.
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Une dorade offerte par un voisin de ponton amateur de pêche au harpon (trop bon, même si elle a l'air de tirer la tronche!) |
On en repart avec
une grand voile toute neuve et très belle, que l'on teste
tranquillement entre les îles. Mais le vent monte brutalement et on
se met vite à l'abri, surtout que l'affalage avec cette nouvelle
voile est un peu galère et nécessite des réglages. On s'arrête
ainsi à Meganisi, à seulement 6MN (!!!) à vol d'oiseau de notre
point de départ… En arrivant, notre voisin nous prend les amarres
et nous parle français avec un petit accent. Et ce petit accent est…
Suisse ! Il s'appelle Jean et navigue depuis 2 ans avec sa
copine et skippeuse Julie à bord de Bag Vian. Le dernier suisse est
genevois, c'est Rémi et il navigue depuis au moins 1000 ans ici
tellement il connaît tous les petits coins cools. Le courant passe
vite et on se retrouve le soir même autour d'une super fondue
helvétique. Merci les suisses :-D
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Vue sur le port de Meganisi |
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Soirée galettes ou fête de la francophonie à Meganisi (Suisses, Belges, Auvergnats, Bretons). Merci à Philippe pour la photo! |
Ah c'est toujours bien de trouver un pêcheur. Enfin il y en a des meilleurs que d'autres. Vous allez vous lancer dans l'élevage du coup?
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