jeudi 14 mai 2015

On a coupé la Grèce en deux!

Des nouvelles de Cartahu: il a quitté les eaux turquoises de la mer Ionienne et fait maintenant trempette en mer Égée. Professionnels des raccourcis, les deux huluberlus ont préféré emprunter le canal de Corinthe plutôt que de contourner le Péloponnèse. Cela leur a permis de se retrouver au nombril du monde (Delphes) le temps d'une après-midi, d'admirer le bel ouvrage architectural qu'est le canal de Corinthe pour la modique somme de 100 euros (soit environ 25 euros par MN!), à plein gaz pour ne pas se laisser trop distancer par le cargo qui menait la troupe (peine perdue, Cartahu est arrivé bon dernier et a créé un bel embouteillage au pont de sortie du canal).
Les deux huluberlus se sont ensuite retrouvés à Athènes, où ils ont été bloqués quelques jours dans la Marina Zea (bonne surprise, on a payé que 10 euros par nuit et la femme de la réception était aux petits soins pour notre petit yacht bleu). L'occasion d'en apprendre plus sur la Grèce Antique et de rendre visite à Gérard (le tonton par alliance de Valère) et sa famille.
Nous profitons de l’accalmie et d'un flux de sud naissant pour partir vers les Cyclades d'où nous vous écrivons. Nous sommes actuellement sur l'île de Kéa où nous sommes arrivés au petit matin.

Delphes - le "nombril du monde" est situé dans une région bien vallonnée, la vue est époustouflante

Un huluberlu caché derrière le fameux nombril du monde ("omphalos")

Dans le sanctuaire de Delphes

Scène de crime dans le sanctuaire de Delphes, conquis par les sauterelles

Le sanctuaire sous les derniers rayons de la journée

Canal de Corinthe - environ 75 m de haut!

Cartahu dans le canal de Corinthe

A Athènes, les chats pètent des coeurs

Aux pieds de l'Acropole, des rues sinueuses bordées de petites maisons blanches biscornues. Bienvenue dans la carte postale

Au musée archéologique national: culture mycénienne (qui a inspiré le cubisme...)

Au musée national archéologique
Au musée national archéologique - soldats mycéniens

samedi 2 mai 2015

The Fisherman


Gaios, île de Paxos. On est amarré le long d'un quai tranquille, coincés entre l'île de Paxos et une deuxième île encore plus minuscule. Le coin est superbe, regorge d'oliviers, d'orangers et de citronniers. Dans la soirée un catamaran anglais pas comme les autres s'amarre à côté de nous. Il s'agit du bateau d'Ann et Tony. Ils ont 75 ans et naviguent la moitié de l'année à bord de ce bateau, taillé pour la course au large. C'est clair que ça change des gros catas immondes de location qui tournent en mer Ionienne. Ils voyagent ainsi depuis une dizaine d'année et nous racontent leurs traversées à plus de 15 nœuds, ça décoiffe à côté de Cartahu :-)
 


Après 2 nuits sur l'île, on repart pour Preveza, une petite mer intérieure réputée pour sa faune particulière. Il se dit qu'on peut y croiser cigognes, pélicans, dauphins et d'immenses tortues marines. On a bien regardé, et on a vu que des cigognes et beaucoup beaucoup de voiliers en hivernage à terre ! Le lendemain, on s'enfonce dans le golfe vers Vonitsa. La ville est toute petite et surplombée d'un vieux château, infesté de vipères d'après les locaux. On y rencontre Andreas qui vit sur son bateau et qui est skipper professionnel pour les touristes l'été. Il nous explique tous ses coins préférés et nous garantit que, vraiment, les îles Ioniennes sont LE meilleur spot de voile en Méditerranée (ou peut-être même du monde, mais l'anglais grec n'est pas toujours évident à comprendre). Le soir, alors que nous nous apprêtons à prendre l'apéro sur le bateau de Philippe et Patricia, 2 français fraîchement arrivés, Andreas vient nous retrouver. Il nous demande si on est prêts pour aller voir le « Fisherman ». Fisherman, Fisherman… ça sent la grosse embuscade, et on se laisse emmener en automobile sur une petite plage, au soleil couchant, avec juste une taverne. Celle-ci est tenue par un pote d'Andreas et propose des poissons extra-frais puisqu'ils sont élevés (sans aucune alimentation rajoutée par la main de l'homme) dans un lac salé à 20m du resto par … le Fisherman ! On passe une super soirée, l'ouzo coule à flot et on finit repus par la pêche/pisciculture locale.
A Voinitsa, les vaches aussi vont à la plage

Plage parsemée de pierres aux multiples perforations, dans lesquelles on peut apercevoir un Valou

Andreas, qui nous a invité à déguster les produits du Fisherman
Le matin suivant, le lever est difficile mais on force la marche pour rejoindre l'île de Lefkas. Il y a 25MN à faire entre spi quand ça souffle légèrement et notre bon vieux moteur Gonzales quand ça mollit. On trouve une petite baie, super abritée, parfaite pour mouiller sur ancre. On y reste quelques jours, pour profiter notamment des commerces locaux pour réparer 2-3 trucs sur Cartahu.
Une dorade offerte par un voisin de ponton amateur de pêche au harpon (trop bon, même si elle a l'air de tirer la tronche!)
On en repart avec une grand voile toute neuve et très belle, que l'on teste tranquillement entre les îles. Mais le vent monte brutalement et on se met vite à l'abri, surtout que l'affalage avec cette nouvelle voile est un peu galère et nécessite des réglages. On s'arrête ainsi à Meganisi, à seulement 6MN (!!!) à vol d'oiseau de notre point de départ… En arrivant, notre voisin nous prend les amarres et nous parle français avec un petit accent. Et ce petit accent est… Suisse ! Il s'appelle Jean et navigue depuis 2 ans avec sa copine et skippeuse Julie à bord de Bag Vian. Le dernier suisse est genevois, c'est Rémi et il navigue depuis au moins 1000 ans ici tellement il connaît tous les petits coins cools. Le courant passe vite et on se retrouve le soir même autour d'une super fondue helvétique. Merci les suisses :-D 



Vue sur le port de Meganisi




Soirée galettes ou fête de la francophonie à Meganisi (Suisses, Belges, Auvergnats, Bretons). Merci à Philippe pour la photo!


vendredi 1 mai 2015

Les huluberlus au pays des aigles heureux





Sarande, station balnéaire au Sud de l'Albanie

Gjirokaster, dans la forteresse. Vue sur la tour de l'horloge et les montagnes

GJirokaster. La scène d'un festival de folklore se tenant

Un Valou en fleurs

Les tuiles en pierre de Gjirokaster

Land Art
A défaut d'avoir accosté en eaux albanaises, les deux huluberlus sont montés dans un bus et sont sortis de l'Union Européenne, direction Shqipëria (littéralement: "le pays des aigles", le drapeau albanais représente en effet un aigle bicéphale). Nous avons redécouvert le concept de frontière (merci  l'espace Schengen, c'est tellement pratique de ne plus en avoir!), avec ses fouilles de bagages et le petit billet glissé discrètement dans le creux de la main du douanier. Sarande, station balnéaire proche de la frontière, fût notre première escale. Face à Corfou, dans une belle crique, de nombreux immeubles s'élèvent vers le ciel et une odeur de grillades commence à nous chatouiller le nez. Nous y succombons avant de repartir sur la capitale Tirana, toujours en bus.
(l'Albanie est dotée d'un réseau de bus très fourni). Là-bas, nous dénichons une des meilleures auberges que nous ayons vu jusqu'ici : le backpacker hostel (http://www.tiranahostel.com/) et profitons d'une visite guidée d'un autochtone qui nous apprend beaucoup sur l'histoire du pays, notamment sur la période d'autarcie communiste. Nous repartons finalement vers la Grèce et nous arrêtons en chemin à Gjirokaster, très belle ville classée patrimoine UNESCO, d'où est originaire Ismail Kadare (futur prix Nobel de littérature d'après ses compatriotes. On a lu "Le dîner de trop" de I.K., qui se déroule justement à Gjirokaster, et on vous le recommande).